Dans son troisième axe stratégique intitulé « Gouvernance, Institutions, Paix et Sécurité », le Plan Sénégal émergent(PSE) souligne que la paix et la sécurité des personnes et des biens constituent des facteurs déterminants à l’établissement d’un climat favorable au développement des activités économiques et sociales.
Le chef de l’Etat, à plusieurs occasions s’est prononcé sur « l’impératif de renforcer la sécurité des populations » en demandant au Ministre de l’Intérieur et au Ministre des Forces armées de « déployer les stratégies adéquates et les moyens de prévention et d’intervention nécessaires pour juguler la recrudescence de la délinquance dans le pays ».
C’est dans ce sillage que s’inscrivent les actions de la Police nationale. Elles consistent à assurer la sécurité des personnes et des biens, sur toute l’étendue du territoire national par un maillage physique, la prévention et la dissuasion.
C’est pour cette raison que la Police nationale, qui s’inscrit dans une dynamique de plus grande proximité avec les populations, mobilise en permanence toutes ses directions, pour que chaque sénégalais se sente en sécurité dans son environnement immédiat et partout ailleurs sur le territoire national.
Ainsi, avec l’objectif de traduire en actes la volonté du chef de l’Etat, des innovations dans les démarches, les méthodes et la mise à disponibilité des ressources humaines sont mises en œuvre. Devant les nouvelles menaces et les nouveaux risques, l’implication plus active des populations, des universitaires et de toutes les composantes sociales est, en effet, un gage supplémentaire de plus grande efficacité de nos services. La lutte contre l’insécurité appelle, désormais, des paradigmes plus inclusifs et plus intégrés, en lieu et place d’une action centrée exclusivement autour du travail des forces de défense et de sécurité et du système judiciaire. C’est tout le sens des instructions présidentielles contenues dans le Plan national consensuel de Lutte contre la Délinquance (PNCLD), cette vision du chef de l’État qui prône le partenariat avec les citoyens pour la sécurité et dont la Police nationale a déjà défini les modalités pratiques de mise en œuvre.
RAPPEL SUR LES MISSIONS DE LA POLICE NATIONALE
La Direction générale de la Police nationale est chargée sur l’ensemble du territoire national :
- de la protection des personnes et des biens ;
- de la garantie des libertés et de la défense des institutions de la République ;
- de la protection des institutions et des hautes personnalités ;
- du maintien et du rétablissement de l’ordre public ;
- de l’exécution des règlements de police générale, spéciale, municipale et rurale;
- de la recherche et de la constatation des infractions aux lois pénales et de la mise en œuvre des moyens propres à leur répression, conformément au code de procédure pénale et aux lois spéciales ;
- de la lutte contre le terrorisme, le grand banditisme et la criminalité transnationale organisée ;
- de la lutte contre la piraterie et la contrefaçon ;
- de la surveillance du territoire ;
- de la recherche des renseignements, de l’information du Gouvernement et des autorités publiques ;
- du contrôle de la circulation des personnes aux frontières, de sécurité et de la sureté des ports et aéroports ;
- de la gestion du séjour et de l’établissement des étrangers ainsi que de la confection et de la délivrance des titres de voyage aux nationaux ;
- de l’assistance aux autorités administratives et locales ;
- de l’exécution de missions diplomatiques et consulaires à l’étranger ainsi que de mission au sein d’organismes internationaux, avec l’accord du Gouvernement ;
- de la mise en œuvre du concept de sécurité humaine.
La Direction générale de la Police nationale est placée sous l’autorité du Directeur général, assisté d’un Directeur général adjoint. Elle se compose d’un cabinet et des dix directions, ci-dessous énumérées :
- la Direction de la Sécurité publique ;
- la Direction de la Police judiciaire ;
- la Direction de la Surveillance du Territoire ;
- la Direction du Budget et des Matériels ;
- la Direction de la Police des Etrangers et des Titres de Voyage ;
- la Direction de la Police aux Frontières ;
- la Direction de l’Ecole nationale de la Police et de la Formation permanente ;
- la Direction des Personnels ;
- la Direction de l’Office central de Répression du Trafic illicite des Stupéfiants ;
- la Direction du Groupement mobile d’Intervention.
OPERATIONNALISATION DES MISSIONS DE LA POLICE EN 2017
- Les éléments de contexte :
Le contexte sous-régional a des conséquences sur notre sécurité nationale, compte tenu des instruments communautaires dans l’espace CEDEAO, dont l’épine dorsale est la libre circulation des personnes et des biens.
La Police nationale a fait le pari de s‘adapter à ce contexte d’intégration politique qui s’accompagne aussi « d’intégration criminelle », qui importe en apprentissages comme en actions, une nouvelle forme de criminalité venue de pays qui sortent récemment de dizaines d’années de conflits. Dans sa stratégie d’anticipation face aux menaces multiformes, multidimensionnelles et plurisectorielles, la Police nationale a mis l’accent sur un renforcement de ses effectifs et une amélioration de ses plans et moyens d’intervention.
A cet égard il faut souligner le cas particulier de la région de Dakar, qui, dans une superficie de 0,28% du territoire national regroupe à elle seule 25 % de la population et plus de 70% des activités économiques. Dakar est ainsi un pôle d’attraction surpeuplé au détriment des campagnes qui se vident de leurs habitants.
Direction privilégiée de l’exode rural, Dakar subit une pression démographique qui dépasse de loin la carte des services publics.
La région est devenue une mégalopole avec ses banlieues, ses couronnes périurbaines et ses bidonvilles, avec la densité moyenne de la population la plus élevée du Pays qui fait 5 704 habitants /Km2. Il faut noter que cette densité varie en fonction des arrondissements de Dakar.
76% des habitants de la région de Dakar ont moins de 35 ans. Avec une croissance de 2,5%, la ville de Dakar sera peuplée de 6 millions d’habitants en 2025 (ANSD).
C’est dans ce contexte de transition démographique non maitrisée et de dépassement des capacités d’accueil de la capitale que la Police exerce avec détermination son devoir de sécurisation du territoire national.
2. Prise en charge du phénomène sécuritaire
Pour une prise en charge totale de la sécurité nationale, dans sa globalité, la Police a redéfini ses orientations stratégiques dans le cadre de la lettre de politique sectorielle de développement du Département et a engrangé plusieurs réalisations. Plusieurs projets ont été engagés qui recoupent tous cinq grands domaines prioritaires :
- l’intensification de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes ;
- la poursuite de la mise en œuvre de la police de proximité ;
- le renforcement des capacités opérationnelles des services de la Police ;
- le renforcement des capacités des personnels par la formation permanente ;
- la poursuite du réarmement moral des agents du corps de la Police.
Ces objectifs combinés ont permis de contenir l’insécurité urbaine qui ne crée pas simplement un sentiment d’insécurité parmi les citadins mais déchire aussi le tissu social des villes, menace les fondements des institutions démocratiques, érode le capital social des plus pauvres et crée des ghettos urbains et des quartiers stigmatisés.
La lutte contre la délinquance et la criminalité est totalement prise en charge par les services des dix directions que compte la Police nationale, chacune en ce qui la concerne, avec une adéquate synergie entre les opérationnelles et les administratives.
Les actions combinées de la DSP, de la DPAF, de la DST, de la DPJ, de la DGMI et de DOCRITIS rendent compte réellement du niveau des activités opérées dans le cadre du combat contre les infractions aux lois pénales. Ces directions opérationnelles ont multiplié les opérations de sécurisation et de lutte contre l’insécurité.
Site web: http://www.policenationale.gouv.sn